un an de plus(180)
- « Je suis née dans une secte satanique. Dans une famille où tous les membres devaient adorer Satan, lui porter un amour inconditionnel, tout faire pour lui obéir. J'ai subi des sévices dès l'âge de trois ans et demi, j'ai été torturée, martyrisée, violée. J'ai vu des sacrifices d'animaux, mais aussi des sacrifices humains... »
- Humains ?
- Oui. Humains », affirme Manon sur un ton solennel.
Grégoire a épluché les rapports des psychothérapeutes appelés à évaluer chacun des cas et il a parlé à plusieurs autres témoins.
Et puis il y a toujours la peur d'en parler aux autres!!! Selon Manon, quand on connaît l'emprise psychologique exercée par ce genre de sectes, il n'est pas difficile de comprendre que personne n'en n'ait jamais parlé publiquement. « Si on disait qu'on allait en parler, dit-elle, on nous répondait que personne n'allait nous croire de toute façon, que c'était impossible à prouver ». Et c'est sans parler de la terreur, des menaces, du sentiment de culpabilité, de la honte. On commence à notre époque à réveller ce genres de faits, mais c'est encore tabout, et la question est : pourquoi?